Fabien Claireau soutiendra sa thèse le jeudi 15 novembre 2018 à 14h à l'Amphithéâtre de Paléontologie et d'Anatomie comparée du Muséum national d'Histoire naturelle

Évaluation des impacts de la fragmentation du paysage par les autoroutes sur les chauves-souris à différentes échelles spatio-temporelles

Le jury sera composé de :

M. Martin Jean-Louis, Directeur de recherches CNRS, Centre d'Écologie Fonctionnelle et Évolutive, Montpellier, en qualité de Rapporteur
M. François Denis, Directeur de recherches, Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux, Bouguenais (Nantes), en qualité de Rapporteur
Mme Sirami Clélia, Chargée de recherches INRA, Dynamiques et Écologie des Paysages Agroforestiers, Castanet (Toulouse), en qualité d'Examinatrice
M. Kerbiriou Christian, Maître de conférences, Sorbonne Université, Paris en qualité de Directeur de thèse
Mme Machon Nathalie, Professeure, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris en qualité de Directrice de thèse
M. Puechmaille Sébastien, Maître de conférences, Université de Greifswald, Greifswald, Allemagne en qualité de Directeur de thèse
M. Allegrini Benjamin, Président Directeur Général, Naturalia Environnement, Avignon en qualité de Membre invité

Résumé :
Les infrastructures linéaires de transports (ILT), dont les routes, sont une des principales causes du déclin de la biodiversité. Bien que les évaluations environnementales permettent de limiter ce déclin, la séquence "Eviter, Réduire et Compenser" les impacts peine à s'appliquer pleinement. En effet, la séquence ERC fait bien souvent appel à des données qualitatives en oubliant les processus biologiques et/ou écologiques et leur échelle spatio-temporelle. L'impact des routes est globalement bien documenté pour plusieurs groupes biologiques, hormis pour les chauves-souris, pourtant susceptibles d'être très fortement affectées. Par ailleurs, leur protection stricte nécessite leur prise en compte dans la séquence ERC. Pour étudier l’impact des routes, et notamment des autoroutes, je me suis concentré sur l’étude des chauves-souris afin de mesurer et quantifier leur magnitude. Pour cela, différentes méthodes développées et réutilisables par les différents acteurs de terrain seront présentées. Ainsi, dans un premier temps, je me suis intéressé à une méthode de traitement des données issues d'écoutes acoustiques et à une méthode de valorisation. Dans un second temps, nous avons appliqué ces méthodes afin (i) de connaitre quels étaient les impacts des routes sur les populations de chauves-souris et (ii) afin d'évaluer l'efficience des mesures de réductions engagées pour réduire ces impacts. Nos principaux résultats montrent que les autoroutes ont un impact négatif significatif sur l'activité de chasse et de transit pour plusieurs espèces de chauves-souris jusqu'à au moins cinq kilomètres de distance à une autoroute. De plus, l'effet des autoroutes semblerait également avoir des conséquences sur la génétique des populations. Enfin, nous avons étudié les chiroptéroducs, ouvrages dédiés aux chauves-souris visant à réduire ces impacts par l'amélioration des connectivités écologiques. Ce type d'ouvrage dédié semble être approprié lorsqu'il est situé dans des corridors écologiques fins tels que les haies.

Publié le : 07/11/2018 16:03 - Mis à jour le : 07/11/2018 16:03

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