Le Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation (CESCO) développe des recherches sur la conservation de la biodiversité à travers des approches multidisciplinaires en écologie des populations et en sciences sociales (sciences de gestion, science politique, psychologie de la conservation). 

Objectif Conservation !

Le projet du CESCO s’articule autour de deux grands axes


Mesure de la biodiversité et comprendre ses processus


Pour comprendre les mécanismes à l’origine du déclin de la biodiversité, il est nécessaire de décrire ses variations au cours du temps et dans l'espace. Pour effectuer cette description, un travail important réside dans l’élaboration d’indicateurs de suivi de la biodiversité. Le calcul de ces indicateurs doit permettre de mesurer, le plus simplement et efficacement possible, la réponse de la biodiversité à différentes menaces ou actions humaines.

Mettre au point des indicateurs de suivi de la biodiversité permet ensuite de réaliser des études prospectives et d'élaborer des scénarios de son évolution dans différentes conditions environnementales. C'est une aide à la décision dans les choix politiques, collectifs ou individuels.

Pour mesurer la biodiversité, nos programmes de suivis participatifs ont abouti à la production d’un volume inégalé de données standardisées décrivant les variations d’abondance d’un grand nombre de groupes d’espèces, à de larges échelles spatiales et temporelles. Ces données, accompagnées des informations apportées par les traits biologiques des espèces, leurs gènes et leur phylogénie, permettent aux chercheurs d’analyser avec finesse les processus actuels de l’évolution.


Quelle biodiversité ? Quelles sociétés ?

Nos objets d'étude couvrent toutes les composantes de la biodiversité et concernent autant la nature ordinaire que les espèces rares ou patrimoniales. Les relations biodiversité-sociétés sont étudiées essentiellement dans le contexte occidental.

Quels changements ?

Les travaux menés au sein du CESCO ont par exemple montré que certaines espèces déplacent leur aire de répartition en réponse aux changements climatiques, mais pas assez rapidement par rapport à la vitesse de remontée des températures. Les résultats soulignent également le rôle prédominant mais souvent négligé des changements d’usage des sols (agriculture, urbanisation) dans les transformations actuelles de la biodiversité.

Ces pressions se traduisent par une restructuration profonde des communautés d’espèces communes formant la nature ordinaire, ce qui a des conséquences pour le fonctionnement des écosystèmes et les services qu’ils fournissent aux sociétés humaines.

Accompagner les transformations sociales nécessaires

Pour apporter des réponses à la hauteur de la complexité et de l’urgence des enjeux posés par la «crise » actuelle de la biodiversité, un axe de recherche important du CESCO s’attache à étudier la dimension sociale de la conservation de la nature. Pour cela nos travaux utilisent en l'adaptant au caractère renouvelable de la biodiversité le cadre élaboré par Amartya Sen, prix Nobel d’économie, qui définit un espace de liberté effective et émancipatrice des citoyens.

Deux échelles d’analyse sont privilégiées : les régulations collectives - législatives ou contractuelles - et les choix individuels, eux-mêmes liés aux connaissances, motivations et relations humaines à la nature.

Notre projet dans l'avenir

  • Décrire les scénarios du devenir croisé de la biodiversité et de nos choix politiques et économiques.
     
  • Contribuer à l’invention d’un nouveau contrat social fondé sur notre dépendance au vivant.
     
  • Proposer et animer de nouveaux programmes de sciences participatives grâce à des développements technologiques innovants, comme l'analyse automatique pour la reconnaissance de sons et d’images, afin d'amplifier la collecte des données utiles à l’amélioration des connaissances sur la biodiversité.
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Publié le : 14/03/2018 17:46 - Mis à jour le : 13/03/2023 15:00