Andréas RAVACHE

Les recherches internationales ont révélé que la mortalité induite par les éoliennes peut impacter significativement les populations d’oiseaux et de chauves-souris. Les taux de mortalité relevés varient en fonction de facteurs spatio-temporels, météorologiques et intrinsèques aux éoliennes. En France ces données sont recueillies à l’échelle du parc selon un protocole uniformisé, qui permet de collecter des données hétérogènes depuis 2019. Malgré le projet de création d’une future base de données (DEPOBIO), les rapports des suivis environnementaux des parcs éoliens terrestres, actuellement collectées par les services de l’Etat à l’échelle départementale, voire régionale, ne font pas l’objet d’une bancarisation et d’une analyse des impacts et des mesures nécessaires à la préservation des oiseaux et des chauves-souris. 

Le projet vise à collecter les données des suivis de mortalité de la faune volante et d’activité des chiroptères à hauteur de nacelle auprès des DREAL de toute la France, et de les structurer dans un format transposable à DEPOBIO et statistiquement exploitable. Ce travail permettra dans un second temps d’identifier les facteurs influençant la mortalité de la faune volante, en utilisant la mortalité estimée. Ces résultats permettront de fournir des recommandations pour la planification du parc éolien français. L’exploitation de cette base de données permettra également d’étudier les facteurs influençant l’activité des chiroptères à hauteur de nacelle d’éolienne afin de déterminer finement les seuils permettant d’optimiser les périodes de fonctionnement et donc de rendement des éoliennes, tout en minimisant leur impact sur la biodiversité.  

Les rapports de suivis de mortalité réalisés entre 2019 et 2023 ont été collectés à l’échelle nationale (environ 1000 rapports). Ces rapports ont été synthétisés dans des bases de données permettant une première analyse des données brutes sous forme graphique et cartographique présentée dans le cadre du séminaire SOLEOBIO organisé par l’OFB.