Un séminaire interne a été organisé le 21 janvier pour définir les contours d'un nouvel engagement du laboratoire dans une démarche de réduction de ses impacts environnementaux
Ce qui est fait
Remplacer les ustensiles en plastique des pots de thèse par de la vaisselle lavable, faire un message d’alerte pour rappeler aux collègues de bien éteindre le chauffage et les écrans d’ordinateurs le soir et la veille d’un départ en vacances, ou encore auto-gérer un compost dans la salle de restauration collective : ça fait un moment que les petits gestes écolos sont déployés au CESCo, grâce à l’initiative de quelques personnes, et l’adoption par un grand nombre.
Mais est-ce bien avec ça que notre laboratoire de recherche va pourvoir « faire sa part » et réduire son empreinte environnementale, et ne pas dépasser le seuil d’émission de GES, comme promis par la France lors de la COP de 2015 ? Malheureusement pour nos routines et notre confort : ce n’est pas suffisant.
Ce que nous souhaiterions faire
Parce ce que les invitations à se questionner sur les impacts de sa structure professionnelle sont maintenant légions, que des outils d’évaluation sont développés, des témoignages de laboratoire se lançant dans le calcul de leur bilan carbone sont diffusés, mais aussi que la loi va bientôt nous l’imposer, le CESCo souhaite franchir une étape de plus.
Un groupe informel de chercheur.e s’est d’abord constitué, s’est réuni quelques fois et dispose d’une chaîne de discussion. Puis une séance de séminaire interne (YMCA) a été organisée le 21 janvier 2021 l’initiative de notre DU, Emmanuelle Porcher.
Cela a été l’occasion de rappeler l’importance d’un questionnement et d’un engagement du laboratoire dans une démarche de réduction de ses impacts environnementaux. La méthodologie du laboratoire 1point5 a été présentée ainsi que quelques retours d’expériences, dont celle du laboratoire LOCEAN. Un premier sondage a permis de constater l’adhésion d’un grand nombre des collègues présents.
Parmi les personnes qui se sont exprimées, 20 étaient « tout à fait d’accord » à ce que « l’UMR CESCO élabore un plan d’actions engageant pour ses membres (= qui les incite fortement), visant à réduire ses émissions de GES ». Tandis que 2 personnes étaient seulement « d’accord » en émettant comme réserve le manque de moyens mis à disposition pour s’engager dans une telle démarche, qui retombe alors sur le temps de travail de chacun.e.
Les premiers échanges ont permis de souligner quelques freins pressentis par les collègues (diminuer l’empreinte due à notre participation à des colloques internationaux, l’absence d’alternatives, l’absence de maitrise de certains leviers d’action…) et d’identifier les pistes de progressions que les collègues souhaitent commencer à discuter (notre impact numérique, conférences et déplacements internationaux, l'empreinte des bâtiments dans lesquels nous travaillons…).
Outre le sondage, les discussions ouvertes ont permis de souligner plusieurs points de vigilance : parler aussi de nos motivations à s’engager pour lancer une démarche motivante et non punitive ; ne pas s’en tenir qu’à un bilan carbone, mais ouvrir l’analyse à un impact environnemental dans un sens plus large, intégrant l’impact sur la biodiversité notamment.
Mise en place d'un groupe de travail et recrutement d'un stagiaire
Pour prolonger la réflexion, il a été décidé de réactiver un groupe de travail « empreinte environnementale » et de proposer une mission de stage de niveau Master. Le ou la stagiaire, en lien avec la mission développement durable du MNHN devra
- identifier les différentes activités déployées au laboratoire,
- rechercher les outils qui permettent de calculer l’impact de ces activités, les données nécessaires à leur mise en œuvre, et proposer différentes visualisations de ces impacts (bilans énergétiques, empreinte spatiale, ou autres à définir avec l’équipe encadrante).
- proposer des préconisations pour amoindrir ces impacts et des pistes pour les éviter
- organiser un séminaire de retour pour sensibiliser les membres du laboratoire à leurs impacts selon leurs pratiques
- rédiger un guide à destination des personnels du laboratoire comportant : une synthèse des résultats de l’enquête 2021, une synthèse des discussions du séminaire, des pistes d’amélioration sous forme de guide des bonnes pratiques
Ce stage sera co-encadré par une équipe* composée de membres de la direction du laboratoire, d’une professeure, d’une maitresse de conférences et d’un doctorant. Nous espérons que ce travail collectif permettra de mettre en lumière notre impact, puis de poser les premiers jalons d’un élan partagé et pérenne pour réduire significativement notre empreinte environnementale.
N'hésitez pas à nous envoyer vos suggestions, conseils, retours d'expériences... à l'adresse suivante :
lucie.morere@mnhn.fr
* Le ou la stagiaire sera co-encadré.e par un groupe de travail composé d’Emmanuelle Porcher, Sabine Bognon, Colin Fontaine et Nathalie Machon (du CESCO) avec l’aide d’Elsa Boromée (conseillère développement durable pour le Muséum), Eduardo Blanco.