Le confinement forcé et l’impossibilité de se rendre dans des espaces de nature ont permis à certain.e.s d’entre nous de réaliser – par défaut – leur manque de nature. Parallèlement, l’existence même de cette pandémie liée à un virus animal a pu en éloigner de cette nature sauvage, incontrôlable et qui fait peur. La participation aux programmes de sciences participatives a augmenté pendant le confinement, mais aussi le visionnage de documentaires, de films animaliers, de photos de voyages, de jeux-vidéos avec de grands espaces virtuels… Tout cela pourrait refléter ce besoin d’entrer en contact avec le vivant. 

 

Nous développons des recherches autour de ce nous appelons les « expériences de nature » (Clayton et al. 2017), qu’elles se passent avec de la nature vivante ou de la nature virtuelle (Truong 2017, 2020). A la lumière de cette période, nous nous posons les questions suivantes : En quoi être confiné.e.s nous encourage à renouveler nos expériences de nature, à aller activement à la rencontre de la biodiversité ?  Comment les dynamiques collectives du “monde d’après” pourraient-elles intégrer la biodiversité ; agencements politiques, aménagements urbains, constructions de nouvelles normes sociales ? Comment la diversité du vivant pourrait-elle intégrer notre culture générale, pour devenir quelque chose à quoi nous tenons tous? Quelle est la place donnée aux créations culturelles dans tout ça, notamment à la Science-Fiction ?

Publié le : 02/06/2020 10:25 - Mis à jour le : 06/06/2020 09:07