Depuis l’arrivée de l’épidémie de coronavirus, et plus encore avec le confinement, qui n’a pas été incité à penser le monde de l’après-crise ? De nombreux acteurs, nos proches ou encore des médias nous invitent à prendre le temps de réfléchir, de ralentir, de s’exprimer voire de se mobiliser pour le monde d’après. Cette période exceptionnelle serait-elle à l’origine d’un nouvel espace-temps propice à l’éco-citoyenneté et à la mobilisation pro environnementale ? Ou juste un moment de bascule vers des formes réinventées d’engagement citoyen ?

 

Nos travaux sur le militantisme associé aux discours sur l'effondrement comme pensée politique (Semal, 2019), sur les processus d’éco-acteurisation des individus (Morère, 2017) ou encore sur l’importance des collectifs pour l’engagement individuel (Conversy, 2018) apportent un éclairage sur ces questionnements. Tant nos cadres théoriques que nos propres recherches démontrent l’importance du contexte socio-politique et des conditions idéelles et matérielles pour réunir, ou non, les conditions nécessaires aux mobilisations individuelles ou collectives.

Saurons-nous, en tant que société, mettre à profit ce temps de réflexion et de questionnement ? Y aura-t-il seulement un monde d’après ?

 

Publié le : 02/06/2020 10:34 - Mis à jour le : 06/06/2020 09:09