La crise actuelle de la pandémie soulève de nouvelles interrogations sur le devenir des parcs zoologiques. À cause du confinement, plusieurs zoos demeurent fermés au public pour un temps indéfini. Cette situation nous offre l’opportunité unique d’évaluer l’impact produit par le manque de visiteurs sur les animaux, ainsi que les effets de la fermeture des zoos sur les citadins. Plusieurs thèmes intéressants sont à explorer.

 

 

 

D’après les médias, la pandémie a eu un impact significatif sur les parcs zoologiques. Avec leur fermeture, l’absence de visiteurs a entraîné une diminution significative de l’apport financier des billets d’entrée. Ceci inquiète les directeurs car de ce fond monétaire dépendent le maintien de l’infrastructure des enclos et le bien-être des animaux. A cela s’ajoute le risque de transfert du COVID-19, en particulier chez les primates et félins. On remarque aussi que l’absence de visiteurs influe sur le bien-être physiologique et psychologique des animaux. Certains ont profité de la fermeture du zoo pour s’accoupler. D’autres animaux, au contraire, s’ennuieraient sans la stimulation qu’ils reçoivent habituellement de la présence des visiteurs.

 

Pour répondre à la fermeture des zoos et rassurer les citadins de l’état des animaux, plusieurs parcs zoologiques se sont tournés vers les réseaux sociaux pour offrir des safaris virtuels, ou ont affiché des «stories» de médiatisation interactive sur Instagram ou Facebook. Certains offrent aussi l’option d’observer les animaux à travers leurs webcams. Il serait intéressant de voir si ces efforts de médiatisation contribuent au développement d’une prise de conscience envers la nature et si cette prise de conscience à travers les réseaux virtuels est comparable à celle constatée lors de visite en personne. On peut se demander, par exemple, si les participants sont plus à même de parrainer un animal du Parc Zoologique de Paris après avoir rempli un petit quiz interactif en ligne plutôt qu’en allant au zoo.

 

Finalement, sur les réseaux sociaux, on entend les gens comparer leur confinement à celui d’un animal dans un enclos. Y aurait-il risque que les zoos perdent leur popularité ? Dans ce cas-là, leur situation financière pourrait ne pas s’améliorer après leur réouverture et ceci présenterait des risques pour le bien-être de leurs résidents. La médiatisation positive des zoos en ligne pourrait alors améliorer l’image du parc zoologique dans sa mission de sensibilisation à la nature.

Publié le : 02/06/2020 10:35 - Mis à jour le : 06/06/2020 09:10