Présentation de l’Unité Mixte de Recherche (UMR) CESCO

Le Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation (CESCO) est un laboratoire interdisciplinaire qui mène des recherches en écologie et en sciences humaines et sociales dédiées à la conservation et la restauration de la biodiversité et plus généralement transitions socio-écologiques
La recherche porte sur trois questions majeures :
(1) la mesure de la biodiversité pour décrire ses changements à différentes échelles spatiales, groupes taxonomiques, niveaux d’organisation écologique ;
(2) comprendre les mécanismes responsables de ces changements afin de prévoir les conséquences des choix sociaux ; et
(3) soutenir les changements sociaux souhaités, du niveau individuel au niveau institutionnel.
Il s’agit notamment de contribuer à la conception de politiques publiques et d’actions de conservation, ainsi qu’à leur évaluation. Le terrain d’étude principal est la France hexagonale, mais il s’étend aussi à l’outre-mer et à l’étranger dans le cadre de projets de recherche spécifiques. Nos projets de recherche et nos programmes de suivi couvrent de nombreux groupes taxonomiques : une majorité d’études portant sur les oiseaux et les chauves-souris, mais aussi sur les plantes, les insectes (pollinisateurs, sauterelles, libellules, etc.) et autres invertébrés (p. ex. invertébrés (vers de terre, mollusques, etc.), les reptiles, les poissons et autres espèces marines, les algues et même les micro-organismes (mycorhizes dans les sols des toits et murs végétalisés). Une part importante des recherches s’appuie sur des observatoires participatifs de la biodiversité (CRBPO et Vigie-nature), pour lesquels l’unité déploie des méthodes de suivis mobilisant notamment des capteurs (acoustique, image, télémétrie).
L’unité est monoéquipe, structurée en thèmes, en réponse à ces trois questions majeures :
Mécanismes et mesures des dynamiques de la biodiversité : Ce thème s’intéresse à la caractérisation des dynamiques temporelles de la biodiversité, avec toute la panoplie des approches (sciences participatives, capteurs et identification automatique) et à la compréhension des mécanismes sous-jacents.
Transitions socioécologiques et stratégies de conservation : Le GIEC et l’IPBES ont conjointement demandé des changements transformateurs dans les sociétés contemporaines, afin d’atteindre la durabilité sociale et écologique. Ce thème vise à explorer le positionnement des sciences de la conservation et des scientifiques dans ce domaine, en mettant fortement l’accent sur la biodiversité.
Territoires en interaction avec la biodiversité : Le concept de socio-écosystèmes, qui fait référence à des systèmes complexes impliquant des pratiques humaines et la biodiversité, permet d’intégrer les humains en tant que composants actifs des écosystèmes. Pour définir les orientations futures de la conservation, il est nécessaire de (1) mieux comprendre les impacts des pratiques sur la biodiversité, (2) concevoir et tester des solutions alternatives et (3) partager les connaissances avec les professionnels, les politiques et d’autres groupes afin de contribuer à des changements dans les actions individuelles et collectives. Ce thème vise à évaluer les effets des humains sur les non-humains (populations, communautés, fonctions et services écologiques), et vice-versa, dans une variété de territoires, en tenant compte de leurs spécificités.
Ces thèmes sont animés sous forme de différents groupes de travail, dont le nombre, la composition, les modalités de travail, se veulent dynamiques de manière à répondre aux mieux à nos attentes et besoins. La responsabilité de leur animation, portée par des CESCOien.ne.s investi.e.s dans le collectif, est un facteur essentiel de la dynamique du CESCO.